Dans un monde professionnel parfois considéré comme austère et difficile d’accès, il existe des personnes qui sont là pour simplifier votre vie professionnelle, grâce à une écoute et une vision de cet univers différentes. Bruno Zembra, à la tête de l’agence Odéfel, incarne parfaitement ce rôle avec sa personnalité ouverte et chaleureuse.
Odéfel, agence experte en conseil IT, est le fruit d’une aventure entrepreneuriale audacieuse née d’une succession d’opportunités et d’un brin de chance, selon les mots de son fondateur. Il nous plonge ainsi au cœur de l’essence même d’Odéfel : une entreprise où le professionnalisme rencontre l’humain, où la technologie se marie à l’empathie.
Bonjour Bruno et merci de prendre le temps de répondre à mes questions. Tu vas pouvoir nous présenter un peu plus en détails Odéfel et nous parler également un peu de toi. Pour commencer, peux-tu nous raconter comment et pourquoi Odéfel a été créée ? Quelle(s) mission(s) guide(nt) l’agence ?
A l’origine, Odéfel a surtout été créée par opportunité, les planètes étaient alignées pour tenter une aventure entrepreneuriale en solo. Et finalement, tout le reste (le premier recrutement, l’acquisition de notoriété, les premiers clients grands comptes, et les premières missions sérieuses …) s’est aussi fait par opportunités, saisies au vol lorsqu’elles se sont présentées. Je crois que j’ai surtout été chanceux, avec peut-être un peu de flair (quand même !).
Depuis le début, nous recrutons surtout sur profil. On recherche en premier lieu des personnes avec qui nous nous entendons bien. Finalement, c’est un moyen comme un autre de trouver des personnes avec qui on partage les mêmes valeurs. Odéfel est un cabinet de conseil qui met à disposition son expertise et son leadership au service des équipes de direction, sur des sujets de stratégie, d’organisation et de performance économique des systèmes d’information. Notre mission : alléger des problématiques IT complexes pour y apporter des solutions adaptées.
Quelles sont les principales expertises d’Odéfel et comment se distinguent-elles dans le secteur du conseil IT ?
Odéfel s’est d’abord créée sur un marché de niche, qui relève en fait de ma propre expertise acquise au sein d’une grande banque, la Société Générale, où je pilotais la performance économique de plusieurs services d’infrastructure. Le problème est que c’est tellement de niche qu’il n’est pas toujours simple de trouver des clients qui s’intéressent à ces problématiques en région lyonnaise. Surtout quand on est un cabinet minuscule.
Mais mon premier client lyonnais (BioMérieux) m’a fait confiance, et cela a été un levier assez fort de crédibilité vis-à-vis du marché sur la région AURA.
Nous intervenons également sur des problématiques connexes notamment les politiques de Service IT (catalogue, Cycle de vie, Marketing des Services etc …) et au Contract Management.
En 7 ans, l’arrivée à bord d’Odéfel de nouvelles compétences nous a permis d’étoffer notre offre avec notamment l’accompagnement à la construction d’une stratégie IT — en particulier pour les PME, ainsi que des prestations d’audit (organisationnel, ou technique), et la mise en œuvre des recommandations qui en découlent.
Comment votre approche unique en matière de conseil IT bénéficie-t-elle à vos clients ?
Honnêtement, cela paraît simpliste de répondre ceci, mais je crois que si nos clients nous apprécient, c’est surtout parce que l’on est humain, à l’écoute. On a tendance à se plier en 4 pour leur apporter de la valeur.
Plus précisément, j’entends par là que l’on a une forme de capacité naturelle à traiter des sujets sérieux, complexes, parfois vus comme pesants ou pénibles, mais avec une approche qui tend à les alléger, les rendre plus digestes. C’est une posture assez naturelle qui fait que finalement, on parvient à fédérer autour de ces sujets.
On essaie de toujours travailler en respectant la culture et les codes de nos clients. Sans jamais chercher à imposer une méthode, ou un référentiel de bonnes pratiques. Au contraire, on l’adaptera autant que nécessaire pour coller aux façons de faire de nos clients (chez qui tout n’est jamais à jeter. Il y a souvent de très bonnes bases sur lesquelles on capitalise au maximum. Cela leur permet de limiter les coûts).
Peux-tu nous parler de l’importance de la responsabilité sociale et environnementale pour Odéfel ?
C’est pour nous un élément très important, et je ne dis pas ça juste parce que cela fait bien de le dire en ce moment. Sur ces sujets, nous recherchons l’efficacité, au travers d’actions concrètes à impact immédiat.
À ce titre, nous menons plusieurs projets et finançons plusieurs associations.
Ainsi, à des fins de protection de la biodiversité, nous avons acquis en 2023 une parcelle de forêt de près de 3 Ha pour en faire une réserve de vie protégée. Sans exploitation du bois qui y pousse (essentiellement des chênes, des hêtres, et des aulnes). Nous cherchons des solutions pour assurer l’entretien de façon clean. Par exemple, la traction animale est une idée que nous développons, mais c’est loin d’être simple aujourd’hui. Ces créations d’espace de vie protégée sont un modèle que nous allons dupliquer dans les années à venir, notamment au travers de la création d’une structure dédiée.
Du point de vue associatif, notre attachement au sport et à la jeunesse se traduit par des aides au financement de deux clubs de sports de la région, l’un en Isère (le CVL 38) et l’autre dans l’Allier (l’ES Arfeuilles).
Nous contribuons aussi au lancement de l’association Arfeuilles Nature (en cours de création à l’heure où l’on écrit ces lignes) dédiée à la restauration du patrimoine du village d’Arfeuilles et à la préservation de son environnement.
Enfin, nous participons au financement de voyages et spectacles pour les enfants de l’Institut Nôtre Dame des Minîmes.
Ces actions nous tiennent vraiment à cœur et nous allons les poursuivre et les développer en utilisant une partie des bénéfices d’Odéfel à ces fins.
Comment et pourquoi Odéfel choisit de réinvestir dans des projets environnementaux ?
C’est une volonté personnelle. Honnêtement, je ne vois pas de sujet plus important que celui-ci aujourd’hui. Pour ce qui est du « comment », je dirais que c’est essentiellement au travers des actions citées précédemment.
Comment décrirais-tu la culture au sein d’Odéfel et son impact sur votre travail au quotidien ?
On est une petite structure. Chacun de nous représente plus de 15% des effectifs, et donc chacun de nous pèse dans la balance. De fait, nous portons tous nos valeurs, mais surtout chacun les adapte à sa sauce. Nous ne sommes rien de plus que la somme de nos collaborateurs.
Il est simple de faire part d’un problème, de proposer des solutions, d’imaginer des changements, de tenter des trucs. On a très clairement le droit de se tromper. Et d’ailleurs, on se trompe souvent mais c’est ainsi aussi que l’on trouve la bonne solution. L’erreur est une expérience toujours enrichissante. En clair, chacun peut s’exprimer, proposer des choses, et quand on se dit go, on lance les actions dans la foulée. Nous sommes moins de 10, cela nous rend souples, rapides et agiles.
Pourquoi privilégies-tu l’embauche de professionnels seniors ? Quel impact cela a-t-il sur la qualité de votre conseil ?
C’est pour moi un élément différenciant, cela nous place très clairement en dehors de la mêlée. Cela nous permet de proposer très vite de la valeur, de la hauteur de vue, et de disposer du recul nécessaire pour ne pas foncer tête baissée dans les problématiques auxquelles nous sommes confrontées, mais plutôt de les aborder sereinement, dans leur globalité.
Et d’une certaine façon, nos clients constatent immédiatement tous les apports et les bénéfices, ainsi que la différence dans le niveau de discussion, la maturité des propos, et la capacité à se projeter.
Bien souvent, lorsque nous sommes en phase d’avant-vente avec nos prospects, d’une certaine manière, notre maturité fait que nous sommes déjà en train de réfléchir à la manière dont il faut s’y prendre pour construire la solution, ou le dispositif à mettre en œuvre.
Un autre point différenciant, nous n’avons pas de commerciaux. Aussi, les personnes d’Odéfel que vous rencontrez en rendez-vous sont bien souvent celles qui délivreront la prestation. C’est une approche très différente en termes d’engagement.
On est loin du modèle où un représentant commercial va chercher à vendre par tous les moyens.
Nous assumons de ne pas savoir faire certaines choses, et nous n’hésitons jamais à recommander des confrères si l’on pense qu’ils sont pertinents.
Quelles innovations ou quels nouveaux projets Odéfel envisage-t-elle à court et à long termes ?
Nous allons très probablement poursuivre notre stratégie, qui consiste à ne pas en avoir. Je plaisante. Pour être plus explicite, nous avançons grâce aux rencontres, aux opportunités, et aux coups de cœur. Je crois que c’est ce que l’on appelle la sérendipité. C’est un terme scientifique pour dire que nous avons la capacité à transformer en opportunité une découverte inattendue. C’est un peu notre état d’esprit pour être franc car c’est un fonctionnement très motivant.
Comment vois-tu l’avenir d’Odéfel ?
Pas très loin de ce que l‘on est aujourd’hui. Peut-être un peu plus nombreux, une dizaine de consultants serait un bon chiffre. Je ne recherche pas la croissance par tous les moyens. Mon souhait est surtout de faire d’Odéfel un partenaire de proximité et de confiance.
Allez, petit exercice, je te soumets aux portraits chinois ! Tiens-toi prêt. Commençons par Odéfel. Si Odéfel était un super-héros, quel serait son super-pouvoir et pourquoi ?
LadyBug (Miraculous), d’abord, parce que ma fille l’adore. Et ensuite, parce que c’est une héroïne pleine de doutes et un peu gaffeuse. Elle rate souvent ce qu’elle entreprend, mais s’en sort quand même. J’aime dire qu’elle nous ressemble bien finalement, pour son côté sympathique. Heureusement, nous ne faisons pas autant de gaffes qu’elle !
- Si Odéfel était une œuvre d’art, laquelle serait-elle ?
L’Ours Blanc de François Pompon. Il est classe, élégant, moderne, en mouvement, mais son pas est lent et assuré.
- Y a-t-il une anecdote insolite ou surprenante que tu pourrais nous partager à propos de ton expérience à Odéfel ?
Une bonne façon d’illustrer la stratégie de la sérendipité, ou le manque d’expérience dans le secteur des services ? Au tout début, lorsque mon premier client m’a demandé mon tarif, c’était un sujet auquel je n’avais absolument pas réfléchi. Je lui ai demandé ce qu’il en pensait… Il m’a donné son prix et j’ai accepté. Et je n’ai pas regretté, cela m’a permis de démarrer mon activité. Je lui en suis reconnaissant, même si après coup, je me rends bien compte qu’il m’a un peu arnaqué. Mais c’est un escroc que j’apprécie, on se voit souvent.
- Si tu pouvais échanger ton rôle avec n’importe quel employé d’Odéfel pour un jour, qui choisirais-tu et pourquoi ?
Peut-être avec le DSI. Ou plutôt avec le DRH. À moins que je n’essaie d’être DG quelques heures, pour voir. Ou DAF. Ou le contrôle de Gestion. Ou Consultant, directement chez le client. Dans la mesure où j’occupe tous ces jobs à la fois, on n’est pas vraiment dans le conditionnel avec cette question.
À ton tour maintenant, nous allons enfin en savoir un peu plus sur toi. Alors, je commence. Si tu étais un livre, lequel serais-tu et pourquoi ?
Je serais l’Encyclopédie du savoir relatif et absolu. Un ouvrage de Bernard Werber, qui laisse une très large place aux hypothèses, à tout ce dont on n’est pas certain, aux croyances, et d’une certaine façon, au doute.
- Si tu étais une technologie ou une invention, laquelle représenterait le mieux ta vision ou ta contribution à l’industrie IT ?
Je serais une solution d’ITSM. C’est certain. Un moyen pour des utilisateurs non informaticiens de solliciter les informaticiens. Un outil permettant de demander de l’aide. Cela me correspond bien.
- En tant que personne sensible à l’environnement, si tu étais un élément de la nature, lequel serais-tu ?
Le vent, l’air, j’aime l’énergie qu’il représente. En même temps, je suis plus certainement la terre, car j’y suis très attaché, ancré. D’où la volonté d’ailleurs de la protéger.
- Si tu étais une heure de la journée, laquelle refléterait le mieux votre énergie ou votre moment le plus productif ?
Une heure après le réveil. C’est le moment où je dépote. Ça tombe bien, c’est également à peu près le moment où je dois activer mes enfants pour les emmener à l’école. Je déploie une énergie pas possible à ce moment-là… et un self control hors du commun face aux 45 minutes qui leur sont nécessaires pour enfiler une chaussette.
Mais plus sérieusement, c’est aussi le moment qui lance ma journée, et qui me permet d’être efficace toute la matinée.
- Si tu pouvais te transformer en un lieu, quel serait ce lieu et pourquoi ?
Une forêt. Les forêts sont des lieux de bien-être et d’harmonie. Je crois que l’on s’y sent tous naturellement bien.
- Si tu étais un plat ou une cuisine, lequel serait-il, reflétant peut-être ta personnalité ou tes origines ?
Une choucroute-merguez au curry ? Ou un cassoulet vietnamien aux nems, peut-être. Non, vraiment, je ne sais pas. Peut-être un truc épicé, bien relevé.
- Si tu avais le pouvoir de devenir un outil ou une application, lequel serais-tu ?
Une solution d’ITSM. Pour les mêmes raisons qu’indiquées précédemment. C’est avant tout un moyen d’aider les utilisateurs.
- Si tu étais un sport ou un jeu, lequel symboliserait le mieux ta manière de travailler ou de penser ?
La boxe.
C’est un sport où il faut être efficace pour ne pas s’épuiser. Il faut réfléchir pour envoyer juste au bon moment. Et bien observer pour connaître les mauvaises habitudes de l’adversaire. Et contrairement à l’image que cela renvoie, c’est aussi un sport très noble, disposant d’un véritable code de conduite.
- Enfin, si tu étais un mode de transport, lequel serais-tu ?
Une trottinette (musculaire, pas électrique). Ça va partout. Ça avance bien, c’est stable, et on parcourt plusieurs mètres avec un simple coup de patte.
Merci Bruno.
Avec plaisir.
Ping : Elementor #2284 – Odéfel
Ping : Tête-à-tête avec Florian Gruel, Consultant SI Sénior chez Odéfel – Odéfel